tag:blogger.com,1999:blog-36581740254138083202024-03-06T08:06:04.531+01:00Le cancer vu de la luneLe cancer, la maladie, la souffrance et la mort. Tabous et préjugés, faut-il cacher la misère, les plaies, les prurits? Ceux qui vont mourir doivent-ils être retirés de la vie avant l'heure? Sommes-nous intolérants, comment vivons-nous la peur de la mort?Luhttp://www.blogger.com/profile/05667460952139867237noreply@blogger.comBlogger309125tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-27253110057279434582020-11-04T18:11:00.001+01:002020-11-04T18:11:06.226+01:00Vu d'un peu plus bas que la lune ...<p> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQwkQybIYHDHr9pDA-7HEtuDRqKqAc37WCkI8dlQx17vjulDC8kJVjXzLNS9Ep0nNHRIZzfhK8ggDIECmFc253RQP1UMbqdhoKzBpZvRrvq49NDSCTKLB3nT4qvgR9mz1NOgzeN35qYeU/s963/3-11-2019.jpg"><img border="0" data-original-height="642" data-original-width="963" height="427" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQwkQybIYHDHr9pDA-7HEtuDRqKqAc37WCkI8dlQx17vjulDC8kJVjXzLNS9Ep0nNHRIZzfhK8ggDIECmFc253RQP1UMbqdhoKzBpZvRrvq49NDSCTKLB3nT4qvgR9mz1NOgzeN35qYeU/w640-h427/3-11-2019.jpg" width="640" /></a></p>C'est un bien étrange anniversaire ce matin pour moi. <br /><br />Il
y a 1 an tout juste maman s'endormait pour toujours dans mes bras. Non
elle n'est pas morte, elle s'est juste endormie dans mes bras et ceux de
Sylvie devant le regard bienveillant de son équipe médicale dans son
lit, chez elle.<br /><br />C'était un moment de douceur et d'amour que je n'oublierai pas.<br /><br />4
semaines auparavant je faisais mes valises, laissait mes enfants avec
mon mari pour la rejoindre et l'accompagner dans ce que je savais être
ses derniers jours, au plus ses dernières semaines. <br /><br />À ce
moment-là je n'ai pas fait que remplir mes valises, j'ai aussi fait le
ménage dans mon esprit de tout ce qui nous avait séparées pendant ces
dernières années : sous le tapis les rancœurs et la douleur pour ne
garder dans mon cœur que ce profond amour qui nous avait tant liées
auparavant afin de l’assister au mieux.<br /><br />Nous avons partagé 4
semaines très courtes, trop courtes oui, mais ô combien intenses. Nous
avons échangé, rigolé, partagé autant que nous avons pu.<br /><br />Je
savais quel était son choix. Cela faisait plusieurs mois déjà que nous
en discutions. J'ai bien essayé avec d'autres personnes de l’en
dissuader, de l'encourager à se soigner pour non pas guérir, c'était
trop tard, mais au moins prolonger sa vie et en profiter autant que
possible. Sa décision été prise et respectable d'en finir avec <a href="https://www.blogger.com/u/2/#">cette autre maladie</a> qui la rongeait depuis des années. Ce cancer n'a pas été aussi fulgurant qu’elle l'imaginait. <br /><br />Durant
ces semaines avec son équipe médicale nous avons tout fait pour
améliorer son confort physique et psychologique. Malgré nos efforts la
maladie l’a diminuée de jour en jour : la vue, la mobilité, l'appétit,
et je passe sur des détails qu’elle aborde dans ce même blog.<br /><br />Alors l'acceptation devient une évidence : à quoi bon s'acharner ? <br /><br />La <a href="https://www.blogger.com/u/2/#">loi Léonetti </a>le prévoit : la sédation profonde et continue jusqu’au décès permet de finir sa vie dans la dignité, en douceur.<br /><br />Cela
n’a pas été évident. Le service de soins palliatifs est formé à cela
mais il y a eu des incompréhensions. Ma mère pensait qu’on allait lui
proposer cette solution. Bien qu’elle en parlait depuis des mois avec
eux de ce sujet, nous avons compris après quelques couacs qu’il fallait
qu’elle le demande clairement et précisément. Leur but est d’adoucir les
souffrances. Ils y parvenaient très bien à grand renfort d’antidouleurs
puissants. Mais c’était sans compter sur la souffrance psychologique
que cette situation lui causait. Je me souviens avoir du “défendre” sa
cause en m’appuyant sur les recommandations officielles de prendre en
compte autant cette souffrance que les souffrances physiques. <br /><br />Le
manque d’information des infirmiers libéraux n’a pas été simple
non-plus à gérer. Ils ont découvert assez brutalement qu’ils devraient
gérer cette étape. Ne connaissant pas cette disposition par défaut de
formation, ils pensaient que c’était une euthanasie. Ok, la frontière
est floue mais il nous a fallu les aider à comprendre.<br /><br />Découvrir également 4 jours avant que je devrais moi-même gérer les dosage a été assez violent.<br /><br />Heureusement pour moi j’ai été bien entourée.<br /><br />Je ne regrette rien. <br /><br />Ce
moment a été étonnement doux. Maman était réellement apaisée, souriante
de s’endormir en douceur. Je reste admirative de sa volonté.<br /><br />Étrange anniversaire certes, mais pas triste même si un peu d'émotion n'a pas manqué de me faire briller les yeux aujourd'hui.<br /> <br />Céline, fille de Pierrette, alias Lunienne ;-)Célinehttp://www.blogger.com/profile/01143324576177819002noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-71625782893308161432019-11-04T01:15:00.001+01:002019-11-04T12:30:17.273+01:00Le Réseau de Soins PalliatifsJe veux absolument leur rendre hommage, bien français nous sommes qui nous plaignons sans cesse que la mariée est trop belle.<br />
<br />
Il y a deux réseaux dans mon département, l'un est attaché à une grande clinique spécialisée entre autres en oncologie, l'autre à l'hôpital.<br />
<br />
N'ayant pas été hospitalisée, c'est le réseau public qui a assuré ma prise en charge.<br />
<br />
Nous ne savons pas grand chose de la mise en oeuvre de ces services, sinon que la loi qui règlemente cette sédation profonde n'est passée qu'en 2016, qu'on connaît la lenteur de l'état à appliquer ses lois, que la chose est encore peu pratiquée et que les services publics sont chiches sur les moyens alloués.<br />
<br />
C'est donc une chance immense, phénoménalement immense, qui m'est allouée.<br />
Qu'il y ait des failles, des manques, dans un monde médical par ailleurs profondément déficient au plan de la communication, c'est totalement compréhensible et peu reprochable au regard de la chaleur humaine, du temps qui sont donnés sans limite.<br />
<br />
Docteur L, une merveille d'humanité.<br />
L, assistante sociale et plaque tournante du réseau, qui abat un travail monumental avec une efficacité extraordinaire.<br />
Emilie, la psychologue, que je n'ai demandée que sur la fin et avec qui j'ai partagé beaucoup des questions abordées par ce blog.<br />
Nathalie, l'infirmière, si réconfortante pour orienter mes besoins en soins palliatifs.<br />
<br />
Qu'ils soient mille fois remerciés pour ce qu'ils font pour moi et pour tant d'autres personnes en souffrance.<br />
Qu'ils soient encouragés à poursuivre leur admirable travail, et que la douleur et l'indignité dans la mort soient enfin largement bannis de nos sociétés.<br />
<br />
Merci.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTq_1k6oxIkJgFMyx26zzzXniBth-ECAzcITBqa64GUbx-HF7gRUjZjIfEK1ilUeuCirJ55eecq-KwLzcKe0SiKaLG5rs9xbwLyI9u9zCeFoPe4GdZxIKUq22mJmqim2kk40iZKJDwlOY/s1600/DSC00465.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="480" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTq_1k6oxIkJgFMyx26zzzXniBth-ECAzcITBqa64GUbx-HF7gRUjZjIfEK1ilUeuCirJ55eecq-KwLzcKe0SiKaLG5rs9xbwLyI9u9zCeFoPe4GdZxIKUq22mJmqim2kk40iZKJDwlOY/s640/DSC00465.JPG" width="426" /></a></div>
<br />
<br />
Mon regard pétillant (de fièvre?) mes joues écarlates, ma bonne mine perpétuelle, l'extraordinaire acuité intellectuelle que je manifeste encore, une aussi extraordinaire vitalité, qui me fait tenir mon reflex tant que j'en supporte le poids, ma sérénité, ma gaieté, donnent trop à espérer... quoi? Que le tout surmonte la décrépitude de mon corps, l'odeur de pourriture qui s'en dégage, que nous camouflons misérablement sous un parfun de grande marque?<br />
<br />
Chaque jour je diécline, parfois je dis que bientôt, il ne restera plus de moi qu'un petit tas de pensées au-dessus d'un gros tas de rien.<br />
Le petit tas en effet perdure, mais le gros s'échappe par toutes les fissures que nous colmatons avec des rustines, il est temps, oui, il est grand temps.<br />
<br />
Mes adieux à tous.<br />
<br />
<br />Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-11920793516304836752019-11-02T11:21:00.000+01:002019-11-04T07:59:08.120+01:00Les spiritualités<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipW7zhWixz1lgARDiPKPJG9TIlrXx8qGGD2FUEguwFtXCAJp7lOTa-7-1oZ5PEdOZfK5Va5vrD_0pz3b24JLjA7ebVXZWn9ABm6M0TmK2YJ3Wh2vBSuecF7qkGaC-TmqzdG8ZsEh0WMKo/s1600/CHOIX-DER.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="750" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipW7zhWixz1lgARDiPKPJG9TIlrXx8qGGD2FUEguwFtXCAJp7lOTa-7-1oZ5PEdOZfK5Va5vrD_0pz3b24JLjA7ebVXZWn9ABm6M0TmK2YJ3Wh2vBSuecF7qkGaC-TmqzdG8ZsEh0WMKo/s640/CHOIX-DER.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
J'ai un peu zappé l'impact des spiriraliés diverses sur la représentation de la mort.<br />
<br />
La religion catholique donne une réponse aux questions existentielles, une réponse très codifiée, dans un certain sens, mais également angoissante, à base de récompenses, de punitions plus qu'effrayantes. Les visions infernales peuvent suffire à accumuler les récompenses terrestres une fois qu'on a pris le risque de l'enfer, elles ne dissuadent en rien, et l'espoir du paradis multiplie les "bonnes" actions, bonnes du point de vue du catholique, pas obligatoirement du côté des obligés.<br />
<br />
L'islam et ses interprétations de vierges récompenses dévie trop vite, et on se retrouve à peu près dans les mêmes conditions que le catholicisme: si on esttime avoir satisfait aux exigenses d'Allah, aucune raison de craindre la mort.<br />
<br />
Les orientations bouddistes et leurs corrélaires spiritualistes, toutes les traditions qui considèrent la mort comme un passage affrontent la mort avec sérénité: elle n'est qu'un passage, un passage vers un ailleurs bien plus vaste, bien plus riche, et peu connu. L'avanture, donc, et une aventure qu'on nous promet pleine d'amour, de sérénité.<br />
On se sépare alors avec un au revoir et non un adieu, certes, nous manquerons à ceux qui restent, et ceux-là attendront avec sérénité le moment de retrouver ceux qui les ont quittés.<br />
<br />
Il faut dire, pour en avoir été rassasiée ces derniers jours, que le chagrin de ceux qui nous aiment est lourd à porter, écrasant même.<br />
<br />
Plus légers sont les au-revoirs de quai de gare, à bientôt, au revoir, je reviendrai, je te ferai signe, qu'on peut se donner quand on croit à une autre vie, où on peut se retrouver.Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-81951157506142520762019-10-31T21:23:00.002+01:002019-10-31T21:24:40.413+01:00De la prise de décision à la décision finale<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_TS-4dzGoZZR1yBDC1n_5_EriM69Tz2TiAchj7XyN2LW-SKnAncMPKZnC2_IyoH4E5uiSKE3qMtZmMdn87y2t4HBfMpHqSOPtL3LUg0M9I_1rw_6Ec1eGfh5Dv8p7MfGxfMSqrWohZJE/s1600/DSC09908BX.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="478" data-original-width="720" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_TS-4dzGoZZR1yBDC1n_5_EriM69Tz2TiAchj7XyN2LW-SKnAncMPKZnC2_IyoH4E5uiSKE3qMtZmMdn87y2t4HBfMpHqSOPtL3LUg0M9I_1rw_6Ec1eGfh5Dv8p7MfGxfMSqrWohZJE/s640/DSC09908BX.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
(la question de la date),<br />
bien des paramètres ont changé.<br />
Dans mon cas, fatiguée de la maladie, isolée et dégoûtée de la vie, j'ai vu tous ces paramètres se renverser.<br />
Faire la fine bouche au prétexe que c'est un peu tard serait stupide, même si, dans le fond, cela maintiendrait l'état de dégoût de la vie.<br />
<br />
Car, entourée d'amour, soignée, cajolée comme je le suis, la chose finale devient difficile.<br />
<br />
Sauf que la 1ère maladie est toujours là, et sans la morphine, ferait des siennes à n'en plus pouvoir. Quant à l'autre, le paragraphe précédent montre que la mort este toujours convoitable, amère, seulement.<br />
<br />
La morphine sera bien nécessaire pour affronter cette séparation.<br />
Morphine que n'auront pas ceux qui m'aiment, pas plus que les soignants à qui l'acte est dévolu, ni ceux qui, au fil des jours, me font leurs adieux.Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-84824208753039175322019-10-31T12:37:00.003+01:002019-10-31T19:02:10.260+01:00Etat des lieux en fin de parcours<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIp9aLLmLJWLOW1G-cXn3ZVlbBzMz3buHrLpCubtwzbNQue4CYkAiYRYcOQqkkAKaxFmgNNehf2ZFPh9wKnHeG7M_4lB8LFy0ojvbmK5VTy9PIomeJ2H5eYe7cJuQKnXntbPxdbzw1DLo/s1600/DSC00136.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1064" data-original-width="1600" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIp9aLLmLJWLOW1G-cXn3ZVlbBzMz3buHrLpCubtwzbNQue4CYkAiYRYcOQqkkAKaxFmgNNehf2ZFPh9wKnHeG7M_4lB8LFy0ojvbmK5VTy9PIomeJ2H5eYe7cJuQKnXntbPxdbzw1DLo/s640/DSC00136.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
Je n'ai pas trop parlé des dégâts provoqués par cette aimable maladie, ce n'était pas le but, mais il pourrait intéresser ceux qui se sont soignés de comparer leur état avec le mien.<br />
Je prends les points d'interventions des soignants.<br />
- l'ongle incarné: guéri.<br />
-le furoncle, né d'un point de ponction sur la cuisse droite: en cours, une pastille de 2 cm de large écoule son pus sur une induration de 15 cm.<br />
- sur le ventre, un autre point de ponction est pris à temps, et arrête son furoncle immature à 3 cm de large.<br />
- les fesses: des escarres à vif succèdent aux escarres guéris<br />
- le sein droit: réduit à une protubérance dure comme du granite, parcourue d'un filet de blessures saignantes, cicatrisantes, cicatrisées, ou juste fendues.<br />
- l'aisselle droite, visitée seulement par les infirmiers, leur fait tirer leur visage le plus sombre, rouge, irrité, sanguignolant, une promesse terrible qu'ignorent ceux qui, sur ma bonne mine et mes rires, s'imaginent que je pourrais guérir.<br />
- le sein gauche, monstrueux, a au moins doublé ou triplé de volume, au point d'envahir tout l'espace sein/ventre. Il faut dire qu'il n'a jamais été petit, je faisais, au plus mince, du 85,<br />
- le dos est un sac de pommes de terres, des contractures énormes, douloureuses. Du sein droit au cou, une large et longue induration, douloureuse, me bloque, en prolongement de celle qui joue au boa constricteur autour de ma cage toracique.<br />
Douloureux terrible.<br />
Est-ce que j'oublie quelque chose dans l'inventaire des dégâts visibles?<br />
Quant à l'invisible, il vaut mieux en effet que ça le reste, l'inventaire précédent en donne une idée peu réjouissante.<br />
Sûr, le haut de ma cage thoracique, jusqu'à ma bouche, se bloque, se voile, il s'y passe des choses bien désagréables qui empêchent la déglutition. Il faut avaler gloupée par gloupée, au risque de l'étouffement, des nausées et vomissements, voire plus.<br />
Le système digestif semble épargné, par chance, la limitation de la respiration reste supportable.<br />
<br />
Avec ça, imaginer que je puisse guérir ressort du fantasme, quant à penser qu'on peut encore attendre, des fois que.... C'est une pure manifestation d'amour... aveugle, car regarder sous mon aisselle est encaisser une promesse d'horreurs pires encore que ce qu'elles me font subir aujourd'hui.<br />
Il est temps. Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-27917997147584535302019-10-30T21:50:00.001+01:002019-10-31T08:40:14.512+01:00Comment préparer à la mort?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjub6OqmaL3o1KanHlBCWQLpscrGcD2pjROsCWJusp875If6zNUjIXhUeZoP2iB4twtqKmuuwFjlpHksXKALAsSkZOD0kmzKcsfaTgfJ7aXTexqkcSp_8hTeFG0gIF2usJt5rtbnMjlcD8/s1600/DSC00108AF.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="478" data-original-width="720" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjub6OqmaL3o1KanHlBCWQLpscrGcD2pjROsCWJusp875If6zNUjIXhUeZoP2iB4twtqKmuuwFjlpHksXKALAsSkZOD0kmzKcsfaTgfJ7aXTexqkcSp_8hTeFG0gIF2usJt5rtbnMjlcD8/s640/DSC00108AF.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
Je pense qu'à tout problème simple, il y a solutions simples.<br />
<br />
Le problème est simple? Oui, parce que la vie n'existerait pas sans la mort, les deux sont indissociables sur notre terre surpeuplée.<br />
On peut se demander si une gestion saine de notre planète ne la supprimerait pas? On peut se le demander, mais on est loin de cette approche.<br />
<br />
Les solutions immédiates ne passeront donc que par une reconnaissance du couple vie/mort tel qu'il est aujourd'hui.<br />
<br />
Cette reconnaissance passe par une sortie de l'omerta. Il faut parler de la mort, et ce, autrement que comme un jeu de dominos en fond des jeux télévisés.<br />
<br />
Car, bien sûr, les cris des pacifistes effaceurs de problèmes m'ont déjà vrillé les oreilles.<br />
<br />
Pour le moment, les solutions éducationnelles quant à l'éducation de nos enfants passent par l'effacement.<br />
La violence est inacceptable? On ne la montre pas.<br />
La mort est inacceptable? On ne la montre pas.<br />
On trompe nos enfants sous prétexte de les protéger. Leur réveil sera douloureux.<br />
<br />
S'il faut en parler, comment le faire?<br />
Le 1er point sera bien sûr de cesser de cacher.<br />
<br />
Mémé est en fin de vie? Visitons-la. Avec les enfants.<br />
Mémé est décédée? Faisons-lui ensemble le dernier bisou. Sans forcer, bien sûr.<br />
Que cela soit naturel.<br />
<br />
Je crois que nous avons là la base d'une réintoduction simple de la mort dans note vie.<br />
<br />
A la maison, donc, accepter soi-même la mort comme une composante de la vie, et ... en parler avec naturel, comme on parle de tout autre événement important de la vie, le mariage, les voyages, l'entrée dans le monde adulte, et notamment la naissance. Si on fête les anniversaires, pourquoi ne pas commémorer les décès? Ce, autrement que par cette très catho fête des morts, parfaitement épurée des défunts. Pourquoi pas un petit repas le jour anniversaire du décès des êtres chers? Ou un jour par an, qui serait dévolu à cela? Avec quelques rappels des événements de leur vie? On pleurerait? Pourquoi cacher aussi les larmes? On ne pleurerait pas? Ce n'est pas indispensable.<br />
<br />
A l'école? Ramener la mort dans l'étude de la vie, science et vie de la terre, de l'humain, ou quelque chose de semblable? Enseigner les processus divers qui amènent à l'extinction de la vie?<br />
<br />
Dans les médias? Même chose, bien sûr, (on est dans l'hypothétique, n'est-ce pas?), des émissions informatives, etc....<br />
<br />
Fin des intonations chuchottées au sujet de la mort, le réel respect des morts.<br />
<br />
L'administration devrait donner une information claire et facile d'accès.<br />
<br />
Oui, bien sûr, tout cela est difficile à mettre en oeuvre.Difficile pourquoi? L'habitude, les conventions etc....<br />
Mais on le peut, il faut juste commencer. e naturelle de la réinsertion de la mort dans nos vies. Aller inventer des pratiques forcées ou forcenées pour aller plus loin demande de la prudence. De la créativité, de la tendresse,Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-433720106921660032019-10-29T21:06:00.001+01:002019-10-29T21:13:02.602+01:00Préparation à la mort 2<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRg_d1KTZgBLnsGMvMHdarrasT25FGksSPfV8fY77U1RaVF__b0aAUexbZhyphenhyphen9p_5t0EPjbvGxDE8qagObFPEqaDb-5y5UaigRWAzbArQqyfA0FfJ3tLhADX0ll4MjIh1PjcIPFO58vmqE/s1600/DSC09894BJ.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="478" data-original-width="720" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRg_d1KTZgBLnsGMvMHdarrasT25FGksSPfV8fY77U1RaVF__b0aAUexbZhyphenhyphen9p_5t0EPjbvGxDE8qagObFPEqaDb-5y5UaigRWAzbArQqyfA0FfJ3tLhADX0ll4MjIh1PjcIPFO58vmqE/s640/DSC09894BJ.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
Mle Lambda va donc découvrir, si elle a le heur de s'occuper de sa maman, un corps qui n'a rien à voir avec la subtilité d'un ruban rose.<br />
M. Lambda, lui, va rester en retrait, et de toute façon sa famille lui évitera ce choc indicible, il est trop fragile et de toute façon, de temps immémoriaux, ce sont les femmes qui soignent les malades. Elles sont propres à cela.<br />
<br />
Voilà donc notre cancer dévoilé dans toute son obscénité, son sang, son pus, ses souffrances.<br />
Oui, on le sait que le cancer, c'est tout cela, mais le voir, c'est autre chose que le savoir.<br />
<br />
Le voir, par contre, serait aussi déchiqueter le voile posé sur notre société nécrosée qu'on veut faire paraître si saine.<br />
De même, les cimetières au pied de l'église, c'était bon pour ces temps de gueux dont nous nous sommes sortis par la force de notre labeur et de notre hygiène.<br />
Les cimetières sont relégués au loin des habitations, entre la zone industrielle et la voie ferrée, seuls voisins suceptibles de supporter la coabitation avec nos chers disparus.<br />
<br />
Les obsèques vont respecter les plans de circulation, les pompes funèbres occuper des carrefours citadins déshérités, et tout vocabulaire se référant à la mort disparaîtra des têtes de guichets administratifs.<br />
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Cachez cette mort qui gâche notre image illusoire.Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-53345096024520827682019-10-29T20:31:00.001+01:002019-10-29T20:44:23.026+01:00Préparation à la mort 1<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk-cPruMDdUytx75oXB8hQv-UuSMEiadIAFVnbYM2hEYid5WtFuWniEGpY8wzhuGlgBvNSJRN2ZAqCZIuGJArcsl04fnei-gngfKqzdHSOhc_XhUo4utjqWMxevW7MSaWjg5UKxc2YxHE/s1600/DSC00081E.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="465" data-original-width="700" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk-cPruMDdUytx75oXB8hQv-UuSMEiadIAFVnbYM2hEYid5WtFuWniEGpY8wzhuGlgBvNSJRN2ZAqCZIuGJArcsl04fnei-gngfKqzdHSOhc_XhUo4utjqWMxevW7MSaWjg5UKxc2YxHE/s640/DSC00081E.jpg" width="640" /></a></div>
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Ma fille aujourd'hui se heurte à l'impréparation à la mort dans notre société. Un sujet déjà abordé, mais qui prend de l'acuité quand la chose arrive.<br />
Essayez: rechercher, sur les sites administratifs, les rubriques concernant le décès, comme deuil, obsèques, cimetières.<br />
On vous fera bien quelques heures sur les chaînes télévisées sur des obsèques, mais il s'agira uniquement du décès d'un chef d'état.<br />
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Nous vivons dans des sociétés où seuls les chefs d'état meurent (au service de la patrie?), les simples mortels(?) vivant dans de délicieux lofts laqués de neuf, bardés d'électronique et motorisés de hautes cylindrées.<br />
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C'est, en tout cas, l'image que nos médias donnent de nos pays occidentaux en Afrique, où même les Groseille habitent des taudis soigneusement mis en scène.<br />
On ne meurt qu'en Afrique, à grand renforts de chiffres faramineux, d'images atroces de corps décharnés,et de taudis terreux.<br />
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L'image de la mort, de la maladie et de la souffrance dépend du regard que les médias veulent donner d'une société ou d'une autre. L'effet est évident quand on a un pied dans plusieurs cultures, cette différentiation engendre la division et la haine, les présumés miséreux se construisent une image erronée du bonheur, envient et envahissent nos heureuses contrées, tandis que les heureux citoyens blancs bétonnent leurs frontières, et menacent de rejeter les supposés gueux à la mer. (Toujours la mer, forcément et les mers du sud, le nord est propre, ne nous y trompons pas.)<br />
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Chez nous, donc, on ne meurt pas, on ne souffre pas, on vit heureux et riches, mais on a un fléau invisible qui porte le nom de cancer. Quand il s'agit d'une certaine partie du corps de la femme, on l'illustre par un ruban rose, c'est poétique, pudique et si féminin.<br />
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On parle aussi du voisin, du parent et du notaire qui ont un cancer, mais on ne les voit pas. Les hommes publics se retranchent derrière un silence politiquement correct, la voisine n'ose pas rendre visite à son voisin, de peur de "déranger", le parent voit parfois grouiller autour de lui des intérêts douteux.<br />
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Telle courageuse va écrire son accablement quand elle a découvert son cancer (par un exament médical, forcément), comment elle l'a vécu, l'a combattu, l'a guéri. Comment elle s'est reconstruite (chirurgie reconstructrice à l'appui), séances de psychothérapies pour reconstruire sa féminité et son image d'elle-même. Tel grand sportif nous fera le récit de ses entraînements pour retrouver le niveau de la compétition.<br />
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Qu'on se le dise, chez nous, le cancer est propre, combatif, esthétique et... il guérit. Ah, il y a bien quelques chiffres gênants qui parlent de ceux qui s'y sont pris trop tard (forcément!)<br />
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Chargée de ces très nombreuses productions médiatiques, Mle Lambda va tomber de haut quand elle va arriver chez sa maman, à demi convainue que celle-ci ne fait sans doute pas autre chose qu'une dépression due à sa ménopause (forcément.)Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-48659059650889690812019-10-29T00:50:00.002+01:002019-10-29T00:52:27.409+01:00Les adieux<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBhOP-1LKVvBmVkwadXYyMM6yAn_OjD8kbHG9m0mdFgwJovo3f5g_toJtIbMHq0UsoJ2WFaLXwu5l3NpPf55nJekey2dpLNv5f628dvBbtOgNtz79MtiLX6o8EGbxubaQfgFUteXcZmsY/s1600/DSC09959CB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="465" data-original-width="700" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBhOP-1LKVvBmVkwadXYyMM6yAn_OjD8kbHG9m0mdFgwJovo3f5g_toJtIbMHq0UsoJ2WFaLXwu5l3NpPf55nJekey2dpLNv5f628dvBbtOgNtz79MtiLX6o8EGbxubaQfgFUteXcZmsY/s640/DSC09959CB.jpg" width="640" /></a></div>
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Ils sont tous difficiles, j'y perdrais le peu de forces qu'il me reste, j'essaie de laisser un mot à chacun, mais ma maladie et ma mort vont en laisser de bien démunis, plus sur le plan moral encore que sur celui de la survie.<br />
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Tel ce jeune étudiant en philosophie burkinabé, que j'ai aidé, soutenu pour passer maîtrises et agreg, et que je laisse au plus mal, quand l'état oublie de payer ses profs. vraiment le plus poignant après celui mes enfants... Qui ne me retrouvent que pour mieux me reperdre, définitivement.<br />
<br />
Il est vrai que je tends à m'effacer derrière les autres, mais ce n'est pas moi qui ai la plus mauvaise part, hormis ces sensations d'étranglement, d'étouffement, d'envahissement... ces tentacules sournoises qui étendent leurs corolles dans ma gorge et ma poitrine, ces mains monstrueuses qui me serrent le collet.<br />
<br />
Encore une fois, la fin se fera attendre, et qui sait s'il ne faudra pas l'avancer, les soignants s'y préparent, et malgré ma réticence à utiliser les bolus du soulagement, giclées de morphine qui, hélas, détruisent ma peau là où elles ne guérissent pas mon corps, par des furoncles monstueux qui suivent à la trace les perfusions.<br />
<br />
Il y a encore quelques points que je voulais aborder, ces questions sociétales que je me pose, comment et pourquoi le cancer, de plus en plus répandu, comme une monstruse épidémie qu'on a moins de chance d'éviter que les grandes lèpres d'antan.<br />
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Les maladies sont de grandes peurs, et les peurs sont un moyen de pression sur les populations. De là à soupçonner, peut-être pas, mais à se questionner, certainement.<br />
<br />
Comment la prévalences est-elle passée en 20 ans de 1 personne sur 5 à 1 personne sur 2 ou 3?<br />
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J'ai posé laquestion, il y en a bien d'autres, et, soutien de mon petit prof de philosophie, je suis trop attachée au questionnement pour ne pas vous la suggérer dans un dernier souffle interrogateur.Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-33677834747660532652019-10-28T19:22:00.001+01:002019-10-31T19:08:38.259+01:00Mes soignants face à la décision<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXWb7UojV1ibCcVaiAAFdc3BFqRp3iDZ_rKIEVgiyRUKiR-m8RLCShATCmYba4My6HIKvFPNq5zOzZgZEZYn6Ei8hKFZSQ3zvOHnbqFpbe8YpuL55CTpPBqyjEOwE1gGp5hLP6gt-9YLU/s1600/DSC00119AQ.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1064" data-original-width="1600" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXWb7UojV1ibCcVaiAAFdc3BFqRp3iDZ_rKIEVgiyRUKiR-m8RLCShATCmYba4My6HIKvFPNq5zOzZgZEZYn6Ei8hKFZSQ3zvOHnbqFpbe8YpuL55CTpPBqyjEOwE1gGp5hLP6gt-9YLU/s640/DSC00119AQ.jpg" width="640" /></a></div>
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Ils la restectent, même si cela ne leur est pas facile.<br />
L'homme, le sportif maladroit de son corps et tendre autant que plein de membres trop longs, sourit jaune.<br />
Il a eu du mal à comprendre cette niuvelle façon, il a la soixantaine, il a toujours soigné pour guérir. Et puis, c'est plus satisfaisant que soigner pour accompagner. Et puis, à la fin, ça reste donner la mort.<br />
Sauf que la mort surviendrait quand même, et plus violemment, avec plus de souffrance. Moins valorisant d'accompagner? Et pourtant quel réconfort ils sont!<br />
<br />
Oui, ils admettent, le bon coeur y aide.<br />
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A, infirmière, me parle toujours direct. Elle a passé bien des nuits banches la semaine dernière, elle a fini par appeler une collègue plus expérimentée, et elle s'est réconfortée. Et puis, ce qu'elle voit de mon corp au bout d'une semaine sans service la convainct: il ne faut pas attendre, si l'énergie vitale est là, le corps a abandonné, il craque de partout.<br />
<br />
M., tendre, douce, posée et solide, n'en dit rien, ses yeux sont du réconfort.<br />
<br />
B. aborde la chose comme moi, avec pragmatisme, vaudrait-il mieux laisser durer les souffrances?<br />
<br />
C. le médecin, est indéchiffrable et chaleureux. Mais on sent qu'il aimerait reporter la chose. Il n'est pas du tout, non plus, au contact quotidien avec mon corps, il ne se frotte qu'à mon esprit acerbe et bienveillant.Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-43833847454384173632019-10-28T06:03:00.002+01:002019-10-28T09:41:12.801+01:00La décision<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgS-gg_-RxewA7UswmOuKM5Lhh4i9lOCpiCKXFWzTjRUQrj5kPA3ZZivoFU_8HKcVP6L7xLZ7NRNGXFtmRlNhM5W7JpeYBx5WFGL5BL5fdIANRDVeMfqZhrS3tyWpO0KscYHSqu9ZpTT_U/s1600/DSC08672.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="480" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgS-gg_-RxewA7UswmOuKM5Lhh4i9lOCpiCKXFWzTjRUQrj5kPA3ZZivoFU_8HKcVP6L7xLZ7NRNGXFtmRlNhM5W7JpeYBx5WFGL5BL5fdIANRDVeMfqZhrS3tyWpO0KscYHSqu9ZpTT_U/s640/DSC08672.JPG" width="426" /></a></div>
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Une décision est toujours difficile à prendre, n'est-ce pas? On ne décide pas de naître, du moins en conscience.<br />
On choisit tous les jours de ne pas mourir, mais cela se fait naturellement, c'est plutôt la vie qui s'impose.<br />
<br />
On peut décider de mourir, nous ne nous intéresserons qu'à la décision en cours. Elle se dédouble: décision de ne pas se soigner, qui est plutôt acceptation d'un processus inexorable, et enfin, la décision du quand, dans le cas présent.<br />
La plus difficile, et complexe, est la dernière.<br />
<br />
C'est une chose que voir la mort dans un futur proche, c'en est un autre que de fixer une date, puis de l'attendre. Non pas qu'il y ait regret d'avoir à décider, mais que les circonstances alourdissent ce choix.<br />
<br />
1ère décision: on pèse les colonnes plus, les colonnes moins, on évalue les souffrances des parties concernées, famille, amis et soignants, on cadre une fourchette acceptable, et puis enfin une date.<br />
<br />
De fait, depuis la décision-acceptation première, beaucoup de choses peuvent avoir changé<br />
- la réalité de la souffrance par rapport à l'attente qu'on en avait. Dans mon cas, je crois que physiquement, c'est pire, mais en terme de résistance à la douleur, je suis au top.<br />
- les relations, dont certaines se resserrent, certaines se réactivent, certaines se créent.<br />
- les êtres chers ont déjà pleuré, se sont retenus, ont tenté l'acceptation, avec des cahots, des révoltes, ils ont creusé dans leurs forces, ils les ont ressourcées, c'est un parcours initiatique en condensé.<br />
Quand ce tissu relationnel s'enrichit exponentiellement, la balance se complique : on fait de la peine a beaucoup plus de monde, on se coupe de tant de bonnes choses. On épargne aussi peut-être beaucoup plus de monde, il est difficile de faire une enquête du type "quand commencerai-je à vous peser?" Il reste donc à l'évaluer, en trop ou en pas assez.<br />
<br />
Une fourchette établie, la balance peut chuter, elle peut remonter. Une date décidée, elle peut paraître trop proche, trop éloignée, selon les facteurs précédents.<br />
<br />
La décision est prise, on gère les coups de balanciers éventuels, on attend avec sérénité, en se resserrant les uns contre les autres, on se prépare.<br />
<br />
Le jour J, on se représente la scène, la dernière injection, les derniers regards, ce sont pour la conscience du malade les derniers instants.<br />
<br />
Le malentendu qui a accompagné ma première décision épice sérieusement le tout, après une journée d'espoirs, de doutes, de tensions nerveuses, il faut faire un nouveau choix, prendre une nouvelle décision.<br />
......<br />
<br />
2ème décision<br />
Demain? Pourquoi pas, tant qu'on y est? NON, besoin de se reposer de tant d'émotions.<br />
Dans un mois? Non plus, le corps explose en inflammations, ulcérations, infections, indurations, furoncles, pustules, eczémas, oedèmes, et oui, j'en passe.<br />
Dans une semaine? L'unité de temps nous tend la main, sans plus de rason qu'un autre jour. Il semble raisonnable pour se refaire, et aussi pour limiter les souffrances.<br />
<br />
Mais les données ont changé, le précédent essai a modifié le cadre relationnel, d'autres éloignés en souffrance se sont encore rapprochés, dans des conditions qui poussent à regretter de ne pas en profiter. Les coudes se sont resserrés, des relais établis autour de moi. Aurant le dire, je suis choyée comme une princesse, je baigne dans l'amour à un point... que cette nouvelle attente devient difficile.<br />
<br />
Très difficile est le regret général de ma décision. On aimerait garder ma compagnie.<br />
Et puis, comment peut-on décider de mourir quand on témoigne d'une telle gaieté, d'une telle vitalité?<br />
Elle est toujours si souriante, pleine de rires, de plaisanteries.<br />
Et résistante, avec ça! Il y a des trucs qui guérissent, l'ongle incarné, par exemple. Chaque bobo qui régresse est un triomphe qui pourrait en présager d'autres.<br />
D'ailleurs, tous mes examens sont au beau fixe (sauf, oui, les foutus marqueurs du cancer).<br />
Existe-t-il des faux cancers? Des guérisons miraculeuses? Et si tu te battais, un peu, peut-être guérirais-tu? (parce que je ne me bats pas? Justemement, mes rires et ma bonne umeur sont mon arme préférée. ça marche? Oui, apparemment, mais jusqu'où? On ne peut pas dire que dans ce domaine, je m'économise.<br />
<br />
A suivre, peut-être.<br />
<br />Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-78299428453621863862019-10-27T18:33:00.001+01:002019-10-27T18:50:56.707+01:00Autopsie d'un rendez-vous manqué<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNeb0kEyz2jOHXZtt6elC83bP6pSQ9FsG9nSUF7JXm3X7Jea17433lgRbZocPgJnCdEB6LkjnBvQMMntA0XzL3tv4daubeJtNFOBeG7eN5ahUAFfX297uHBmdagD4gEOfHGUYgAPCc9m0/s1600/DSC08996.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="480" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNeb0kEyz2jOHXZtt6elC83bP6pSQ9FsG9nSUF7JXm3X7Jea17433lgRbZocPgJnCdEB6LkjnBvQMMntA0XzL3tv4daubeJtNFOBeG7eN5ahUAFfX297uHBmdagD4gEOfHGUYgAPCc9m0/s640/DSC08996.JPG" width="426" /></a></div>
<br />
<br />
Comment avons-nous pu nous manquer à ce point? Un 1er mail annonçant des délais de l'ordre d'1 semaine à 1 mois, et suite à une nouvelle croissance exponentielle des symptômes, au plus tôt possible.<br />
Des mails collectifs, littéraires (pourquoi faire triste quand on peut faire gai?)<br />
Dans une société où on ne lit pas, où un rapporteur désigné d'office informe les autres à la volée.<br />
Un tempérament gai, enjoué, à la mesure des mails, qui laissent présager le meilleur plutôt que le pire.<br />
Des intempéries ultra-violentes, la SNCF désorganisée, un médecin marié qu'on ne peut joindre personnellement.<br />
Un rejet général moins 1 voix de l'acte à accomplir, et, il faut bien le dire, tout particulièrement chez une personne avec qui tout le monde a noué des liens de sympathie.<br />
<br />
Chez les proches et amis, une accepation également tirée par les bords, un refus logique de perdre la personne aimée.<br />
<br />
Et chez celle-ci, après de tels ascenseurs émotionnels, le besoin de repos, de report.<br />On aurait pu remettre au lendemain, mais les liens retissés poussent à passer un compromis avec la souffrance, les épanchements de sang, les furoncles purulents, les fesses écorchées...<br />
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<br />Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-35701674891576248472019-10-25T16:45:00.002+02:002019-10-26T14:23:25.210+02:00La mort est un rendez-vous intime.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyDaynGJ-AvEft1WtYosQpRrCIBMRNhZHlOios3uPghFB7d9hGbzcQeGGL3OJRT8ZmSP8l3H2C1z9jVGWSFEyTposTG8l8EDPAzC-3MjhW8ovaxfLG2DEE0AXduTl8dZU6cbgsjWqlirQ/s1600/DSC09835.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="478" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyDaynGJ-AvEft1WtYosQpRrCIBMRNhZHlOios3uPghFB7d9hGbzcQeGGL3OJRT8ZmSP8l3H2C1z9jVGWSFEyTposTG8l8EDPAzC-3MjhW8ovaxfLG2DEE0AXduTl8dZU6cbgsjWqlirQ/s640/DSC09835.jpg" width="424" /></a></div>
<br />
La mort est, me semble-t-il, un rendez-vous intime, d'une personne avec un événement, un acte, un geste qui signe une fin .<br />
Fin de vie, la mort est, en temps que fin de quelque chose, la seule chose qui ne se représente pas elle-même comme un début d'autre chose, d'une autre version de ce qui s'achève.<br />
Une série de logiciels évolue vers une série .1 lorsqu'elle s'achève. Un roman peut toujours avoir une suite LE HEROS le RETOUR.<br />
La vie elle-même est conçue dans toutes les traditions comme une fin suivie d'un retour et d'une version 2. Résurrection dans les religions du livre, Réincarnation dans les philosophies asiatiques, rien n'a de fin, rien n'est sans retour, sauf dans notre partie de société cartésienne qui, pour s'ancrer dans la matière, a écarté et rejeté ce qui se se voit pas, ce qui n'est pas prouvé.<br />
<br />
Il reste difficile de persévrer à croire que rien ne sera après la fin de cette vie qui nous réunit tous. Qu'en sera-t-il? On éprouve le besoin de se préparer à un renouvellement, aussi mystérieux qu'il soit.<br />
<br />
Résurrection générale à la fin des temps?<br />
Réincarnation personnelle en de multiples vies pédagogiques?<br />
J'ai toutes les chances de le savoir bientôt.<br />
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J'ai tout au moins eu l'expérience d'un mini coma, lors de mon passage de l'oxycodone orale à la morphine perfusée. Je me suis réveillée en pleine nuit, ramassant des bribes de conscience, tout d'abord le lieu et le temps (origine de la question "qui suis-je? où vais-je?"?) , puis plus resserrées, les circonstances du jour, de mini réveils en sommeils comateux.<br />
Et puis, j'ai compris que je revenais d'un coma.<br />
Et j'ai réalisé n'avoir RIEN vu, RIEN perçu durant ce plongeon dans l'absence. Que du noir, un sommeil plus que profond dans une immensité de rien.<br />
Est-ce que cela préfigure le grand saut? Une grande mer de rien?<br />
Ou simplement un coma , ou un sommeil hyperprofond?<br />
<br />
La mort elle-même n'interviendra que quelques jours après la sédation. Que ma fille qui veut y veiller reçoive assez de soutien pour assurer cette terrible veillée.<br />
Elle me sait en paix (peut-être l'explication du grand rien pré mortuaire?)<br />
Elle me voit heureuse, auprès d'elle, peu soucieuse de voir la vie m'abandonner....<br />
J'espère que cela la soutiendra. Ma bonne fille, ma très forte fille.Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-25393786424565754022019-10-25T15:01:00.001+02:002019-10-26T16:23:17.107+02:00 La mort, c'est encore la vie.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgnVrAiB6OQAeST3QYssl8aQSPx5NXPew2DGwoK1EKWfftITjB_IreueGQETljaSYrBu9gYLRmdMQil743zDqTt3M3CZKnNu_C44abO8g5tRhNDoSgqCazaL6rtX_fyqi4-K_XSBwFuH4/s1600/74374816_2585726001465913_2955608077186891776_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1440" data-original-width="1440" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgnVrAiB6OQAeST3QYssl8aQSPx5NXPew2DGwoK1EKWfftITjB_IreueGQETljaSYrBu9gYLRmdMQil743zDqTt3M3CZKnNu_C44abO8g5tRhNDoSgqCazaL6rtX_fyqi4-K_XSBwFuH4/s400/74374816_2585726001465913_2955608077186891776_o.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Je devrais être partie, je suis encore là, spectatrice des émois humains en fin de vie d'un proche, en ce jour de rendez-vous manqué avec les soins palliatifs.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Spectatrice d'émois que seul le héros du jour, bien pauvre héros, peut capter dans toutes leurs dimensions et ainsi les restituer dans leurs burlesques.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Famille qui, distantes rejetantes depuis des années reviennent in-extremis, poussées par l'urgence, mettre de côté griefs et culpabilités pour recueuillir le dernier sourire, le dernier regard.</div>
Amis qui, de même, font le rappel des ignorants pour qu'lils ne manquent pas cet instant définitif.<br />
<br />
Bien sûr, cela pour le bien-être du pré-mourant, comme si le regard d'avant-hier, de la dernière rencontre, du dernier sourire, ne valait pas autant que celui-là.<br />
<br />
Non, bien sûr ils en sont certains, la malade le souhaite, elle veut, elle aimera cette marque ultime d'amour. Sauf que si tel était le cas, elle était encore capable de le demander elle-même, ce qu'elle a fait, bien sûr, pour le fils aigri, pour l'amie à qui elle veut confier sa fille, l'infirmière tendre et dévouée qui adoucit son calvaire.<br />
<br />
Il se retrouve, à attendre l'injection somnifère, une bonne dizaine de personnes qui s'impatientent, s'irritent, murmurent entre eux dans une atmosphère de veillée mortuaire pour un vivant qui supporte le tout.<br />
<br />
Les conflits anciens reviennent à la surface, et la mourante en vient à tenter un dernier effort d'apaisement... dont on lui voudra, bien sûr, alors que tout ça, c'est pour elle qu'on l'a fait.<br />
<br />
Il n'y a rien à faire, la mort, c'est encore la vie.Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-44689335324881783472019-10-20T21:38:00.001+02:002019-10-21T09:40:22.348+02:00Je m'endors.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2P9dlJdj2ZmImxJFRuu7S3wvSx9LHWAMGVC_EZIHepXfh9e0v0sdGW8TpLV_l4SAPVyR7j94AY6BFy2ht8nXMcZK1tmE_2rtUfo7jT1VCRFh3nW4j9aeGc4qZCTnlr7RQyFCDl716sTA/s1600/DSC09441.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="709" data-original-width="1067" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2P9dlJdj2ZmImxJFRuu7S3wvSx9LHWAMGVC_EZIHepXfh9e0v0sdGW8TpLV_l4SAPVyR7j94AY6BFy2ht8nXMcZK1tmE_2rtUfo7jT1VCRFh3nW4j9aeGc4qZCTnlr7RQyFCDl716sTA/s640/DSC09441.jpg" width="640" /></a></div>
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<br />
<br />
Je n'ai pas fini, loin s'en faut, mais je m'endors tous les 10 clics, je me suis mise en stand by. Je reviendrai si on arrive à rééquilibrer douleur et somnolence.<br />
<br />
Sinon, chers amis, faites-le pour vous même.<br />
<br />
Faites circuler ce petit essai si vous lui trouvez quelqu'intérêt, et merci de m'avoir accompagnée ces derniers temps.<br />
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<br />
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<br />Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-68462392449149103312019-10-16T20:51:00.001+02:002019-10-20T22:29:08.816+02:00Comment vivons-nous le cancer de l'autre?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8J0J-XIR5BkI45hPEZ_pbFGo_Xx-b_Y8NP5wVBKgvBlUpy2GU5c1oICgfygj_EAgAqSuzhptHXm9CGA0ty8pp4LZMCPASozYORJkMd78P-DeavhPnxjCjbIOmSs_1-p57HjjhyphenhyphenT6wM3s/s1600/DSC09094.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="606" data-original-width="912" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8J0J-XIR5BkI45hPEZ_pbFGo_Xx-b_Y8NP5wVBKgvBlUpy2GU5c1oICgfygj_EAgAqSuzhptHXm9CGA0ty8pp4LZMCPASozYORJkMd78P-DeavhPnxjCjbIOmSs_1-p57HjjhyphenhyphenT6wM3s/s640/DSC09094.jpg" width="640" /></a></div>
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<br />
<br />
<br />
Mal.<br />
Indubitablement.<br />
Je pense qu'en premier lieu, il nous renvoie à la peur que nous en avons pour nous. Le facteur identification joue à fond.<br />
<br />
Mais de quoi avons-nous peur? Qu'en connaissons-nous?<br />
Comment avons-nous appris le peu que nous savons? Maladie des proches, de la famille, articles dans les revues, reportages pour les TV.<br />
<br />
Ce que nous en voyons est-il correct, réaliste, véridique, complet, exhaustif? Mon expérience (que je ne conseille à personne) me permet de répondre: NON.<br />
Seul le cancer que nous avons soigné, en tant que membre de la famille, ou autre, nous a été accessible. Cela fait quand même une grande partie de la popu lation, à priori. Seulement à priori, car il faut vraiment être présent 24h/24 pour bien le connaître. Pourqui donc? Parce qu'il y a déjà une pudeur du malade à montrer sa déchéance. Tant qu'il le peut, il cachera ses fesses sanglantes même à ses soignants, il essaiera de vomir hors de la présence des autres, il essaiera de se préserver une dignité bien ébranlée.<br />
Car le cancer est de ces maladies qui étalent la merde, le sang, les macérats, les plaies purulentes sans réserve pour les parties qui font notre dignité dans cette société, ou qui assurent l'essentiel de notre quotidien, nous nous asseyons sur notre derrière, quand il saigne, quand il souffre et qu'on ne sait plus comment s'asseoir, nous sommes de très pauvres choses, tordues, branlantes, à soutenir, à soulever, à assister, nous sommes dépendants et déchus.<br />
Nos plaies mal placées, nos positions tordues, si nous pouvons les voiler, nous préférons ne pas les exhiber. Pour notre fierté personnelle, mais aussi pour limiter la souffrance de l'autre.<br />
<br />
Ma voisine essaie d'interpter une auxilliaire de vie pour avoir de mes nouvelles, elle voit des allées et venues peu coutumières, elle sait que j'ai un cancer et n'ose pas venir me voir. Je n'ai aucun complexe, elle peut venir, et elle viendra. Que craignait-elle?<br />
De déranger, de géner, tout d'abord. D'être un intrus dans cet univers inconnu de plaes et de sang.<br />
Mais aussi, peur de savoir ce qu'on risque nous aussi d'avoir, ce sein meurtri, tordu, déformé.<br />
Mais aussi, peur de savoir ce dont le malade aurait besoin, que nous pourrions fournir si nous n'entrerenions pas des démarches auprès de quelque organisme? J'exagère? Si franchir un seuil est difficile, s'investir coûte beaucoup plus, non en argent, ce serait trop facile, mais en temps, car qui peut savoir si telle ligue est vraiment efficace, etc....<br />
<br />
Pourquoi, lorsque des campagnes en faveur de telle ou telle catégorie, sont-ce les animaux qui le méritent? Parce qu'eux le méritent, parce qu'ils sont plus fidèles que les hommes, etc.... C'est triste? Non, répond le chat de l'autre voisin qui sqatte mon grenier en passant par ma boîte à lettres, rien n'est suffisant pour nous, répond le chien qui se prélasse sur son panier garni.<br />
<br />
Humour morbide, pardon, et je me retiens ici.<br />
<br />
Mais encore, quand il s'agit de se mobiliser pour une population déshéritée de la planète, on recule, on ne les connaît pas. On se mobilisera dans l'ordre pour les animaux, les voisins, les lointains. C'est dire que rendre au voisin pourrait engager plus qu'on ne désire le faire, retranchant ainsi du temps et des moyens à nos activités préférées.<br />
Mais ne généralisons pas, franchir le seuil du voisin malade peut aussi se révéler gratifiant, loin de tout esprit missionnaaire et sacrificiel.<br />
<br />
Coup de fatigue, je reviens plus tard.<br />
<br />Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-32013173745812558862019-10-14T12:38:00.001+02:002019-10-25T22:53:22.092+02:00La souffrance<div dir="ltr">
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4tpUnTDb5JuFRUuwuLyb4uUDcwAjmehjfc_zMn60SlHXBqebpRX_pK7a-jxz9oEhqectQt0lQIMMkzEBXmIijWxjjpnRlUBzI_krjQpAe74QRmjJtIgQw5babMFM6R1esLuJB7k_itEo/s1600/DSC08489q.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="467" data-original-width="700" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4tpUnTDb5JuFRUuwuLyb4uUDcwAjmehjfc_zMn60SlHXBqebpRX_pK7a-jxz9oEhqectQt0lQIMMkzEBXmIijWxjjpnRlUBzI_krjQpAe74QRmjJtIgQw5babMFM6R1esLuJB7k_itEo/s640/DSC08489q.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
Dans ce contexte, si la souffrance, la maladie et la mort sont difficiles à voir, la souffrance a deux niveaux particulièrement pervers: la souffrance comme instrument de plaisir, à une époque où se libérer du puritanisme à la Tartuffe et y recourir sont deux options qui s'affrontent est de plus en plus visible et deshinibée. On rejette le SM plus par empathie avec les personnes qui souffrent, que par morale. La souffrance, encore vue par certaines religions comme la²punition pour le péché originel, est entachée de honte et se doit d'être vécue comme toute honte, cachée.</div>
<div dir="ltr">
Bien sûr, cette façon de voir <u>est</u> rejetée par notre culture, mais n'en reste-t-il pas quelque chose dans notre façon de vivre le cancer et la souffrance qu'il induit ? </div>
<div dir="ltr">
Parallèlement, la souffrance, provoquée par la maladie, vécue comme une injustice, est douloureuse à voir par l'identification qui l'accompagne, nous vivons la degénération du corps, la coupure du lien social, la douleur des hauts le cœur, les morsures dans la chair. De son côté, le malade ressent aussi la souffrance des proches, et en souffre aussi, il préfère occulter au maximum ce qu'il vit. Me concernant, quoique relevant d'un coma et attendant le dernier, beaucoup me trouvent encore en pleine forme. Et ce blog, avec sa volonté réflexive, ne montre que l'écume de ce qu'il faut montrer pour étayer cette reflexion. </div>
<div dir="ltr">
Non, la violence de la colère de Moustapha ne se rapporte pas du tout à cette identification ou compassion, au contraire. Moustapha porte sans faillir la parole de la lumière face à l'ombre que je représente selon lui. Merci, Moustrapha, je ne m'éloigne pas de votre <u>diatribe</u> sans parler des ces brumes morphiniques que vous évoquez, dans une atmosphère de film gothique, diabolisant à la fois la drogue supposée instrument de plaisir, mais aussi effaçant la dette de souffrance que le cancer est supposé faire payer. </div>
Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-58711646388628306812019-10-14T09:27:00.002+02:002019-10-25T22:58:21.262+02:00Ce qu"on ne saurait voir<div dir="ltr">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPx5iDNldNLzxFUUSmVjeZw1Xk4judrUtFIdqb48y8KxeBpyJQ7B828D-utiTTdhfUU5AdF6UxS1hlg3cyC2MJCMrkGzOs16_dbbD8Sw4c3xOVw5BkJJCMgAyWY9xN8G_2uvRTNpfGEME/s1600/DSC08883.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="467" data-original-width="700" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPx5iDNldNLzxFUUSmVjeZw1Xk4judrUtFIdqb48y8KxeBpyJQ7B828D-utiTTdhfUU5AdF6UxS1hlg3cyC2MJCMrkGzOs16_dbbD8Sw4c3xOVw5BkJJCMgAyWY9xN8G_2uvRTNpfGEME/s640/DSC08883.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
Voir ou montrer? Voir ou regarder?</div>
<div dir="ltr">
Qu'est-ce qui est le plus répréhensible? Molière désigne l'un et l'autre, montrer est le crime désigné par Tartuffe, regarder la perversion épinglée par Molière. Montrer serait pour Tartuffe, représentant la morale de l'époque, plus délictueux que regarder. Surtout quand la femme est porteuse de la chose à cacher. <br />
Pour ne pas montrer, et tenter ainsi le potentiel voyeur, il faut cacher. <br />
Cacher est dans cette vision, adoptée par nombre de religions, une vertu. Montrer un crime, voir ce qu'on ne cache pas un accident provoqué par le montreur. Regarder serait assimilé à voir, faisant abstraction de la volonté délibérée qu'implique l'acte de regarder.</div>
<div dir="ltr">
Mon imprécateur s'absoud de l'intention délibérée de regarder, ce qui, à la deuxième intervention, n'est plus crédible et encore moins si on sait qu'il est un prétendant débouté sur une discussion très acide concernant la place de la femme dans le couple . </div>
<div dir="ltr">
Moustapha n'est pas un penseur isolé, on le sait, bien des religions s'enroulent dans cette morale peu prisée par les femmes de notre pays et culture. <br />
Éliminée de notre culture ? Voire. L'égalité de la femme et de l'homme est dans les textes, mais pas dans toutes les maisons et entreprises. </div>
<div dir="ltr">
Pour revenir au sujet qui provoque l'imprecation, ce que je montre dans ce blog n'est pas un sein, même si, en effet, une photo dévoile ce qui n'est plus un sein, ou deux, mais une galerie pour amateur d'horreurs médicales. Cela rejoint une pratique assez étouffante qui consiste à prohiber la vision de la souffrance, de la maladie et de la mort. </div>
<div dir="ltr">
</div>
Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-66594477189028527602019-10-13T16:58:00.003+02:002019-10-25T23:04:24.397+02:00Mot à mot à l'aveuglette.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHydTWV36kpA7nXisDWGJ697Xt8VgrbNzuFVsp6Ek8G5TJVAxxcvSxxFgMWRvITWawVKtNvAwr6dImHoGN9GLLwun25yWSJdqx15YGIDqigOcTjYjf7JhHs1jWXviQXLqhZhwf5njN7uE/s1600/DSC08483.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="467" data-original-width="700" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHydTWV36kpA7nXisDWGJ697Xt8VgrbNzuFVsp6Ek8G5TJVAxxcvSxxFgMWRvITWawVKtNvAwr6dImHoGN9GLLwun25yWSJdqx15YGIDqigOcTjYjf7JhHs1jWXviQXLqhZhwf5njN7uE/s640/DSC08483.jpg" width="640" /></a></div>
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<br /></div>
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<div dir="ltr">
Obligée d'arrêter ce blog par manque de vision juste au moment où survient, paroxystique, ce que j'entends justement mettre en évidence, des attitudes de codifiées à dogmatiques vis à vis de la souffrance et de la mort.</div>
<div dir="ltr">
Je voulais ouvrir, entr'ouvrir plutôt, une reflexion sur ce sujet si difficile et délicat, et, commme souvent, la porte se claque sur mon nez. Déplaisant mais utile. </div>
<div dir="ltr">
Je continuerai mot par mot tant que je le peux.</div>
<div dir="ltr">
Sur une de mes nombreuses pages facebook , celle où je me suis consacrée à la réflexion politique et sociale sur <u>l'Afr</u>ique, un anathème. Bien sûr, il est court, synthétique et violent.</div>
<div dir="ltr">
Cela est bien de ces pays, me dira-t-on (sans beaucoup plus d'ouverture d'esprit). Je n'en dirais pas autant. Je ne peux pas citer les paroles exactes, mais les idées sont là. J'ai d'abord bloqué l'imprécateur, puis, devant de toute façon fermer cette page, dont les principaux articles sont rassemblés dans un autre blog, j'ai simplement supprimé la page.</div>
<div dir="ltr">
Je ne vous cache pas que cette haine, déferlant sur moi alors que je suis si fragilisée, m'a profondément secouée. Pourquoi continuer, quel interêt y ai-je?<br />
Pour moi, aucun. Aucun intérêt dans le sens d'amélioration de mon avenir, celui-ci est garanti. Mon présent pourrait en être amélioré, n'est-ce pas ? Côté ego, des choses de ce genre. Pourquoi ne pas le croire ? Aucun argument ne détournera ceux qui veulent le penser, et ils rentrent là dans des comportements également très societaux qui consistent à soupçonner, juger, dans des buts aussi inavouables que ceux qu'ils soupçonnent. <br />
Et puis, je me suis rendu compte que c'était le meilleur condensé qu'il soit de certaines des attitudes sur lesquelles je voulais questionner. Attention, questionner, pas débattre. À quoi bon si le débat tend à convaincre l'autre de la justesse de ses vues ? À quoi bon générer des conflits ? Il est plus intéressant de se questionner soi-même et de partager ses questionnements. Sans coloration conflictuelle, l'échange <u>a</u> plus de chances de déboucher sur une évolution positive et peut-être partagé. </div>
<div dir="ltr">
Bien sûr, l'accusation sous-jacente est l'exhibitionnisme., ou quelque chose de ce <u>genre</u>. Montrer ce qui ne doit pas être vu. Dévoiler ce cancer qu'on ne saurait voir. </div>
Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-47162904984765073972019-10-12T20:41:00.000+02:002019-10-12T20:41:47.805+02:00Mise au clairSuite à un commentaire sur une mes pages, et pour préserver l'intention réflexive de mes articles, je demanderai instamment de ne pas entrer dans des processus accusatoires.<br />
<br />
Vous n'êtes pas sans avoir remarqué que chaque question abordée l'a été fait en présentant toutes les vérités de chacun, mon but est simplement de poser des questions pour que chacun puisse approcher la vérité de l'autre.<br />
<br />
C'est là le but de ce blog, espérant apporter à tous les questions que ce sujet douloureux sous tous ses aspects m'a fait traverser.<br />
<br />
En fait, l'idée m'en est venue jusement parce que le malaise suscité par la maladie et l'approche de la mort est immense et semble-t-il d'autant plus douloureux qu'il est silencieux.<br />
<br />
Je demande à ceux que ce questionnement dérangerait pour des raisons personnelles, religieuses ou autres, de simplement cliquer sur l'onglet "fermer" .Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-621079111675089982019-10-12T06:35:00.000+02:002019-10-12T06:54:42.540+02:00A mes proches, soignants et médecins A ceux qui sont mon environnement humain depuis des semaines, des mois presque.<br />
<br />
A ceux qui ont partagé ma bonne humeur et mes rires, parfois quelques larmes aussi.<br />
<br />
Je vous dédie ce blog.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJd0PrwJIxKS-O4LYEjVyy9EymSgXaLgF7CUjLP8TV6o5J1O61rFTsjryM9H7oEiolgKtIebU-v-FkFA0srtloLw6ZCkZQkufYEbiRaFk2ctpYrsVXhmWK7D5mLv8GHy41E5APP2I4T-I/s1600/_DSC0137_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="479" data-original-width="720" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJd0PrwJIxKS-O4LYEjVyy9EymSgXaLgF7CUjLP8TV6o5J1O61rFTsjryM9H7oEiolgKtIebU-v-FkFA0srtloLw6ZCkZQkufYEbiRaFk2ctpYrsVXhmWK7D5mLv8GHy41E5APP2I4T-I/s640/_DSC0137_1.jpg" width="640" /></a></div>
<br />Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-66816781830688424932019-10-12T06:05:00.001+02:002019-10-12T06:07:49.574+02:00La fête Oui, depuis longtemps je dis que je mourrai avec le rire aux lèvres. Peut-être la morphine l'effacera-t-elle, mais ce serait assurément pire sans.<br />
Cependant, mon tempérament naturel prend le dessus, et les rires raisonnent chez moi.<br />
J'aimerais qu'il en soit ainsi autant que possible, et je cherche à créer un environnement lumineux et positif.<br />
Le croirez-vous? Je fais des photos.<br />
Ma fille me prépare des petits plats dignes d'un grand chef, que j'honore en mangeant quelques bouchées qui me deviennent impossibles, et des grognements d'ourse satisfaite.<br />
<br />
J'aimerais que, oui, le chagrin ne soit pas refoulé, mais qu'il laisse la place à mon acceptation. Après le soupir, après la grimace de douleur, relevons les commissures des lèvres pour un sourire vaillant et un apppel à la lumière .<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuugWCJNodEUf6qBql0_fSkL54Hna50dqnLw_xHlNfGFE7vmlEJ79lq-M_ubJ8DdnzyxK4G5xQKeA71Miwz8HpvoD3u37YO_ltjzBkxL6SsmqBwJUWPm69y5FpeIdXh8zenk1qt7Vdz_s/s1600/GrueA.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="478" data-original-width="720" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuugWCJNodEUf6qBql0_fSkL54Hna50dqnLw_xHlNfGFE7vmlEJ79lq-M_ubJ8DdnzyxK4G5xQKeA71Miwz8HpvoD3u37YO_ltjzBkxL6SsmqBwJUWPm69y5FpeIdXh8zenk1qt7Vdz_s/s640/GrueA.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-17816055783717164562019-10-12T04:56:00.002+02:002019-10-12T06:13:59.879+02:00L'espoir<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWpppUNudoig8c-7vsW31dqDRRdMvqBKlpRotfUeZkpmFngIeDPNEMXoxKiNiHjSwyj0S125f5DQ8J_T1Ee5OcV1QjchNokJ5MZt6m7LW55CAotXcrfIVOnlax7v-7jSpDT8KblZjV3As/s1600/ROUG.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="478" data-original-width="720" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWpppUNudoig8c-7vsW31dqDRRdMvqBKlpRotfUeZkpmFngIeDPNEMXoxKiNiHjSwyj0S125f5DQ8J_T1Ee5OcV1QjchNokJ5MZt6m7LW55CAotXcrfIVOnlax7v-7jSpDT8KblZjV3As/s640/ROUG.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
Un mot si lourd qu'il vaut plus qu'un livre, plus qu'un chapître.<br />
C'est un mot qui n'a guère plus de sens pour qui l'a remplacé par accceptation.<br />
Des mots que je n'aurai peut-être plus la force de remuer avec un clavier virtuel et dans les brumes de la morphine.<br />
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J'aimerais laisser la parole en demandant les plus grand respect pour tous.Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-9141976155088984942019-10-11T21:54:00.001+02:002019-10-12T08:57:55.009+02:00La souffrance des proches.Elle commence au moment de l'annonce.<br />
....... Cancer....<br />
Je l'ai entendue pour un jeune mari adoré ....nianiania une leucémie niania....<br />
Quand on vous l'annonçait, on vous avait déjà brodé mille mensonges, tant et tant que d'une certaine façon , vous saviez déjà<br />
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Le cancer de ta maman a récidivé pendant que tu étais à l'hopital.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhgjOUEWy93_0IawZnaIyaI1jWHt6Wd1PeqE87ZpLj32W8_QZ6ejV-T3HvZCAdR5kNym4M2EFI_rWTELwBQArpCAl0MoVkWi1bCZCGkd47fIVectojp13UHpHOigkdb3ChREWvYbueoqw/s1600/DSC07816CP.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="478" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhgjOUEWy93_0IawZnaIyaI1jWHt6Wd1PeqE87ZpLj32W8_QZ6ejV-T3HvZCAdR5kNym4M2EFI_rWTELwBQArpCAl0MoVkWi1bCZCGkd47fIVectojp13UHpHOigkdb3ChREWvYbueoqw/s640/DSC07816CP.jpg" width="424" /></a></div>
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Tant que c'était possible, on vous annonçait la chose en l'enveloppant dans une confiture de mensonges progressivement plus brutaux. Le mot lui-même était à peine murmuré.<br />
Aujourd'hui, selon la force que l'on vous prête, on peut diluer, mais on peut vous l'assenez plus violemment.<br />
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Quand c'est vous qui avez le cancer, quand vous êtes adultes et valides, c'est à vous qu'il revient de torturer ceux qui vous aiment.<br />
Quand? Ou? Les paramètres sont_xxx ; les lapsus du clavier sont parfois révélateurs, celui-ci pourrait-être: blabla tu délaies avant d'arriver à dire on va faire souffrir. on va souffrir, oui, mais on va faire souffrir.<br />
Oui, on va faire souffrir.<br />
Et si en plus on refuse les traitements pour tous considérés comme salvateurs, vous retirez egalement l'espoir.<br />
Oui, vous retirez l'espoir.<br />
Un autre mot terrible qui vaudrait un livre á lui-seul,<br />
Un mot très lourd à écrire.<br />
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Pardonnez ma façon d'écrire par petits bouts, je m'endors sous la pression de la morphine tous les 3 mots, parfois mon stylet s'endort sur le clavier, physique ou virtuel, et brode des récits fantasques,,,, tandis que le mien se noie dans les brumes des mauvais rêves.Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3658174025413808320.post-35516800035193812282019-10-10T10:43:00.000+02:002019-10-12T09:06:53.790+02:00Ah! La tête, qu'est-ce qu'elle a bon dos.Depuis Molière, les choses n'ont guère évolué.<br />
Les poumons mon bon Monsieur<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyLMHBFkisbcb9Z-umoQ0pL6QagTzOHHarCkaK4-wOpk0BUKIZUVQMYJUuEIGvdIM0qpJ6thzCJwLtKm5NRYWAIPaFr4wS2jXbe_LI0n2DhgQ_lwVkOwNcXlxJM2vd8ke-m9uQwhz_itM/s1600/hortensias0514.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="479" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyLMHBFkisbcb9Z-umoQ0pL6QagTzOHHarCkaK4-wOpk0BUKIZUVQMYJUuEIGvdIM0qpJ6thzCJwLtKm5NRYWAIPaFr4wS2jXbe_LI0n2DhgQ_lwVkOwNcXlxJM2vd8ke-m9uQwhz_itM/s640/hortensias0514.jpg" width="424" /></a></div>
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Et puis, depuis le XXième siècle surtout, la tête. Dans le fond, au-dessus de la tête, il n'y a plus rien. Reviendront-ils aux pieds?<br />
Pour le moment, ils s'accrochent farouchement à la tête. Une si belle trouvaille, totalement impossible à nier. Maladies imaginaires, hypocondries, psychosomatique, quels merveilleux refuges pour médecins bloqués derrière une ignorance, un doute, on fusille à bout portant.<br />
Haussements de sourcils excédés des experts psychiatres qui voient débouler des gehs parfaitement sains de qui un médecin du travail attend un certificat de non conformité.<br />
L'expert n'a que son autorité pour démonter un si beau diagnostique, Tout étant relié.<br />
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, Luhttp://www.blogger.com/profile/14550584869730876738noreply@blogger.com0